Extrait l'émission CPU release Ex0061 : Casseurs de briques.
D'après le texte Générations casseurs : Arkanoid
Plus que Breakout, c'est Arkanoid qui est considéré comme le véritable casse-briques, le jeu qui a amené les canons du genre. Son arrivée en 1986 balaya instantanément tous les clones de Breakout qui pullulaient. et les bornes Taito restèrent plus longtemps dans les salles d'arcades que celles d'Atari.
Le jeu conçu par Akira Fujita a été développée avec une vraie équipe de métiers spécialisés et surtout une expérience multimédia complète, allant jusqu'à l'improbable pour le genre : le jeu a une histoire contée dans l'introduction. Avouez qu'on avait pas besoin d'un prétexte pour détruire sauvagement un mur à coup de raquette. Mais savoir que l'Arkanoid du titre est un vaisseau détruit par Doh, et que le joueur contrôle une capsule de sauvetage, le Vaus, avec lequel il va mener sa vendetta, ça en jette !
Bon, zou ! deux francs dans la fente…
Avec Arkanoid, le casse-brique a gagné en (vraies) couleurs et… en bonus ! Certaines briques en se cassant libèrent des espèces de cartouches permettant de ralentir provisoirement la balle, de mettre un mur de sécurité en bas de l'écran, mais aussi des malus vicieux comme l'inverseur de mouvements du paddle ou l'accélérateur de balles.
La difficulté progressive est complétée par des monstres adverses, apparaissant dans le tableau et interférant avec la trajectoire de la balle. Celle-ci pouvait se doubler, et certaines briques ne cassent qu'après plusieurs chocs. 33 niveaux tous différents à la difficulté progressive. Les joueurs sont fortement réceptifs au message insert coins to continue
[en majuscules] avec la célébrissime police designed by Taito, il fera la fortune des propriétaires de salles d'arcades.
Des sociétés comme Discovery Software, Atlus et Imagine prirent la licence auprès de Taito pour le portage sur ordinateurs et consoles de jeux. Ainsi, des machines modestes comme l'Apple II, l'Amstrad CPC, les compatibles PC avec écran CGA, ou les ordinateurs avec de réelles capacités multimédia comme l'Amiga et l'Atari ST. Leur version s’accommodait aussi bien du clavier ou d'un joystick binaire que d'un joystick analogique et de la souris.
Certaines versions amenaient un petit raffinement : la possibilité pour les joueurs de créer leurs propres tableaux, d'y jouer et même de les sauvegarder. L'éditeur est même étonnant de simplicité pour l'époque.
C'est la particularité par rapport à l'original en arcade, les bornes séquelles et les versions console, toutes produites officiellement par Taito.
Sa communauté est encore très vivace, comme le site arkanoid.com.
Auteur : DaScritch
Illustration : Wikipedia, D.R.
Fond sonore : gameplay, D.R.