Extrait de l'émission CPU release Ex0069 : How deep learning is your love ?
Attention : Cette release est estampillée NSFW, Not Safe For Work, Pas Recommandé Au Travail
Bonsoir …?
Maiiis ? Enfant du Futur Immédiat, qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure-ci ?
Allez hop ! Au lit ! De suite !
Oui, il est 11 h… mais du soir ! Il est 23 heures, pas question de rester debout, c'est pas de ton âge à cette heure-ci ! Allez ! au pieu, et sans traîner !
Je tiens pas ce macaron -16
à la main pour rien !
Ce soir, nous n'allons absolument pas parler de pornographie, mais de matériel où l'utilisateur est acteur.
Cette release en sera très fortement excitante, ce qui est logique quand on sait que le cerveau est la zone érogène la plus sensible chez les humains et que nous allons vous parler tout au creux de l'oreille, laissant travailler votre imagination...
Alors certes, le porno a popularisé les évolutions technologiques comme la cassette vidéo, Canal +, le Minitel, la télé par satellite, le web, le streaming vidéo, le DVD, le bluetooth et la Réalité Virtuelle… Mais dans la release de ce soir, ce qui nous intéresse, c'est le rapport très intime avec le corps humain que peut construire une technologie dans une optique de plaisir sexuel, voire reproductif. Et attention : nous ne parlerons et n'encourageons ces opérations qu'entre adultes consentants. Et avec du respect : on peut regarder mais on ne touche pas si on n'est pas invité. C'est aussi valable pour les invités…
À cette occasion, nous allons parler de périphériques qui se connectent à l'humain.
Nous ne parlerons quasiment pas des substances dopantes, parce que je ne veux pas que les commentaires du site cpu.pm soient à nouveau envahis de spam comments sur le viagra, cialis, levitra, les sous-marques, nom génériques et copies toxiques… rien que d'y penser, j'en débande. Un comble !
Mais je me noie, et pas que dans la pharmacopée contrefaite. Et pendant que Solarus essaie de faire fap ! fap !
avec ses aisselles, revenons au Pêché Originel :
Au début furent le boulon et l'écrou. (oui, je sais les deux sont du genre masculin, j'y suis pour rien). l'Humain vit qu'ils s’emboîtèrent bien puis inventa le spray de WD40, puis le piston, puis la fiche jack mâle et la prise jack femelle. Et les entrées/sorties. Et les pipes entre pardon.... Les pipes entre programmes. Bref, en technologie, quoi que vous fassiez, vous tomberez sur des histoires de pénétration et d'échange de flux.
Oui, c'est un fait que nous devons reconnaître : La techno est crade car elle est symboliquement partouzarde ! Et c'est ce qui nous plaît en elle ! Euh, avec elle !
Et c'est loin d'être fini car les oracles prédisent que nous atteindrons prochainement le Point G de la Singularité. Mais d'ici-là, posons-nous une question essentielle : Est-ce que plugger c'est tromper ?
(Non, Eugène… non… c'est pas un masturbothon… range ça, tu vas te faire mal)
Je fais ici une parenthèse dans le hardware pour parler du software non-porno : les films non-classés X. En 5 exemples où l'usage d'engins sexuels montre combien ces outils de développement personnel sont protéiformes :
- Une certaine tension cybersexuelle naît dès le cinéma muet dans le « Metropolis » de Fritz Lang, avec le robot Maria construite pour assouvir le fantasme de faire renaitre un amour partie trop tôt.
- Durant ses aventures mises en boite par Roger Vadim (je parle de l'adaptation, pas de la BD), Barbarella se retrouvera à la merci d'un instrument de torture, l'orgue à orgasmes de l'infâme Duran Duran (et je ne parle pas que du groupe musical) qui manque de faire périr de jouissance la belle agente spatiale.
- Durant son escapade en Allemagne de l'Est dans le film « Top Secret » des ZAZ, Van Kilmer perd son impresario, lequel a branché son fist électrique sur une prise 220 V, alors que l'engin était prévu pour du 110 V.
- Plus à notre époque actuelle, un mormon engagé pour tourner dans le film « Captain Orgasmo » se retrouve à manipuler le redoutable orgazmo-rayon à son corps défendant et surtout pour son intégrité physique.
- Je finirais ma sélection avec la chaise à gode construite par George Clooney dans le film des frères Coen « Burn after reading ». What else ?
Et dire que je ne suis pas passé de l'autre côté du rideau au fond du vidéo-club pour trouver ces exemples.
Laissons de côté ces prestigieuses références cinéma… et allons au-delà de l'échange des flux de données, tout en restant, et j'insiste là-dessus, uniquement entre adultes consentants.
Reprenons le sujet de ce soir, « How deep learning is your love ? », et dérivons-en nos interrogations : L'usage de la technologie sert-elle principalement à combler une frustration solitaire ? À conforter une sexualité supposée médiocre dans une société qui voue un culte à la performance ? À pimenter des jeux de couple ? En tant que prothèse dans un cas d'infirmité ou d'insensibilité ?
Sans oublier que les sextoys étendent les champs des possibles. Par exemple, on fait input/output avec nos prises jack, mais disons que madame fait l'output, monsieur jouissant d'un adaptateur spécial pour ça. Car oui, le sextoy permet aussi à des sexualités non conventionnelles de s'épanouir.
Nous ne manquons pas d'énergie sur le sujet, du moins, tant qu'il y a des rallonges et des multiprises…
Et nous vous réservons quelques surprises, par exemple sur le nombre de ces engins qui embarquent une couche graphique sans raison, sinon de servir du X… Window.
D'ailleurs, revenons à nos drivers ! Oui, les flux entrants et sortant, les tests de pénétration et les points sensibles sont parfaitement maîtrisés par les développeurs informatiques, mais savent-ils les appliquer à leur corps ? Cela restera un mystère pour qui ne s'extasie pas dans la chambre dudit informaticien à sa joie de brancher entre eux des processus de sa console avec son clavier. Alors que tu es venu pour faire tapoti… tapota…
sur le corps, hein !
Mais encore une fois, je m’égare et pas que la télécommande.
Les machines sont infatigables, peuvent modérer leurs ardeurs à la demande, c'est cette impression de contrôle qui plaît.
Alors, oui, L'amour doit être expérimenté, pas contrôlé
disait le romancier Américain Ralph Ellison, il en serait déçu, sauf par ce twist digne de nos années numériques : Le coup de la panne ! Certes, un dildo sans piles reste encore utilisable, mais il n'y a rien de plus tue-l'amour qu'un coitus interruptus dû à la mise à jour de l'antivirus Windows…
Sinon une inspection approfondie par la TSA en arrivant aux États-Unis, mais là, la palpation est très rarement consentie.
[Le texte complet est disponible sur le site de son auteur]
Auteur : DaScritch
Photo : Détail d'une capture d'écran du clip de la chanson « All is full of love » par Björk, réalisé par Chris Cunningham. D.R.