Extrait de l'émission CPU release Ex0109 : WordPress.
Bonjour à toi, Enfant du Futur Immédiat, toi qui a hâte d'installer une landing page pour inaugurer ton projet à la sortie d'un Startup weekend, ou d'un atelier de création de syndicats d'initiative promouvant la peinture jaune fluo sur les ronds points pour des raisons de sécurité routière.
Je vais être franc : Oui, je suis pas fan de WordPress. Mais je reconnais qu'il fait tourner une très importante part des sites web, 30 % selon certaines estimations. De par son poids, il va jusqu'à influencer les destinées du langage PHP.
Déjà, tu peux en déduire deux points très importants :
- On ne peut pas ignorer la solution de sites web la plus utilisée.
- Notre invité étant parfaitement au courant de mes opinions, il est sacrément plus courageux que moi pour être venus malgré tout sur ce plateau et en public, et je crois que sous vos encouragements, vous pouvez déjà les applaudir !
Wordpress est un CMS, un moteur de publication de contenus, écrit en PHP, utilisant une base de données MySQL, disponible en open source et d'un usage gratuit si vous le gérez vous-même. Derrière ce logiciel libre, on trouve l'entreprise Auttomatic gérée par son dictateur à vie Matthew Mullenweg, laquelle entreprise monnaie ses solutions d'hébergements, de développement et de solutions métiers spécifiques.
Et à l'origine du code PHP de Wordpress, on retrouve b2, un CMS qui a été écrit en 2001 par un certain Michel Valdrighi comme son premier projet en PHP, pour publier du contenu en langue Corse.
Le même Michel se trouve, ô coquin de sort, être un auditeur de notre programme CPU, et quand je lui ai demandé s'il souhaitait parler de WordPress, il m'a répondu en guise de fin de non-recevoir : C'est trop bas niveau.
La preuve qu'il écoute vraiment nos émissions pour les juger à leur juste hauteur.
Mais je m'éloigne du sujet alors que descend dangereusement la ligne d'horizon sur la choppe devant moi.
Il est loin, le WordPress de 2003 qui servait à créer des blogs. 15 ans après, c'est une solution industrielle parfois qualifiée de framework
: il motorise un nombre conséquent de sites d'informations pure-players, il sert de site vitrines pour nombre d'entreprises, de gazettes municipales pour nombre de collectivités locales et en ajoutant WooCommerce, il devient un service de vente en ligne.
En plus d'être une solution à installer sur son espace serveur, WordPress.com
est aussi une solution cloud SaaS permettant d'héberger du contenu sans avoir à l'installer. Mais dans la semaine où nous enregistrons, un froid a été jeté par une solution concurrente de blogging : nous avons eu la confirmation par MySpace que l'ensemble des images, musiques et vidéos mis en ligne via leur service pendant 12 ans sont définitivement perdus, suite à une mise à jour loupée.
Alors si une telle mésaventure est un argument pour l'auto-hébergement, il est aussi le contre-argument : Comment peut-on envisager d'ouvrir un site vitrine auto-hébergé si on risque non seulement un piratage, mais de tout y perdre ?
Et je dis ça en ayant volontairement titré cette chronique
, histoire de me marrer avec les tentatives d'intrusion.
/wp-admin.php
Enfant du Futur Immédiat, commence par un moteur de blog avant de construire ton très gros service qui te rendra riche. Tu auras toujours du contenu à publier, notamment expliquer pourquoi ton site principal est en panne.
Texte : DaScritch
Illustration : logo officiel de WordPress, GPL WordPress.org, retravaillé.