Extrait de l'émission CPU release Ex0213 : Disséquons une URL, première partie.
Dans l'autorité d'une URL, après l'adresse du serveur et séparé par un :
, vous avez le numéro de port, qui est un nombre entier entre 0 et 65 535, sachant que le numéro 0
ne doit surtout pas être utilisé.
Les numéros de ports :80
et :443
sont implicites pour les protocoles http:
et https:
, donc pour les sites web. Mais ceci dit, rien n'empêche sur le port :8000
d'un serveur de répondre par un protocole https:
. D'ailleurs, fréquemment, les développeurs web ouvrent des sites sur leur ordinateur sur le port 8000, 8080, et j'en passe.
La limite de 65 535 est due à la couche du protocole IPv4, plus exactement aux entêtes des paquets. Et à ma connaissance, c'est la seule dépendance directe au protocole bas niveau dans une URL.
Le numéro de port est un peu le numéro d'étage dans un immeuble, avec des services attribués par habitude, puis devenu la norme : au sous-sol le parking, au rez-de-chaussée, un magasin et un restaurant, aux étages juste au-dessus, des bureaux, puis au dessus des appartements, et enfin au dernier étage, une superbe terrasse panoramique. Ben c'est un peu ça, et c'est pour ça qu'on met toujours les mêmes applications aux mêmes numéros de port, et c'est pour ça que cette portion d'URL n'est quasiment jamais présente dans une URL.
Leur attribution par service dédié est dévolue à un groupe de travail de l'IANA.
C'est avec le numéro de port qu'on clos la partie autorité d'une URL, et de comment on doit parler à un serveur : de préférence, poliment.
[Suite : How to : Plongée profonde dans une arborescence d'URL]
Texte : Da Scritch
Corrections et nombreux conseils : Stéphane Bortzmeyer
Photo : PremiSys card access CC-By PremiSys photos