Extrait de l'émission CPU release Ex0118 : Logiques, stratégies et jeux.
Quitte à parler de jeux, de problèmes logiques, de tactique et de stratégie, nous avons la chance d'avoir un observateur du secteur, un arbitre de partie, un créateur de problème qui peut témoigner comment les jeux de logique et l'informatique se sont rapprochés durant les 50 dernières années.
Nous recevons Pierre Berloquin
- créateur du mot
ludographe
; - co-fondateur du magazine Jeux & Stratégies ;
- auteur d'une cinquantaine de livres sur le jeu ;
- développeur de plusieurs programmes de jeux et de tests ;
- premier prix de clarinette au conservatoire de Tours.
- Première partie :
- Quel fut le premier jeu de logique qui vous a marqué ?
- Vous êtes plutôt jeux de logique pure, jeux avec une pointe de hasard, wargames sur plateau ou jeu de rôle massivement multijoueur ?
- Comment êtes-vous devenu auteur de problèmes de logiques ?
- Vous avez fait de nombreux problèmes pour des journaux et revues.... On peut en citer quelques-uns ?
- Vous avez été au sein de Science & Vie, comment a été créé la revue Jeux & Stratégies ? Le premier numéro était en janvier 1980
- Une des curiosités de la revue était de fournir à chaque numéro un jeu de plateau complet. Comment était-il conçu ?
- Une chose qui m'a étonné dans le domaine du jeu de plateau, c'est la profusion de jeux de ce type qui sont créés en Allemagne. Pourquoi outre-Rhin les jeux de plateaux se vendent autant ?
- Deuxième partie :
- Quand est arrivé dans les foyers les adaptations de classiques en jeu électronique, parfois nommé
ordinateur de jeu
oujoueur électronique
dans le numéro 1 de Jeux & Stratégies ? Sur quel jeu ? À quel niveau ? - Ont-ils eu du succès par rapport aux ordinateurs généralistes et aux consoles de jeu ?
- Vous même, quelle fut votre premier ordinateur ?
- Et vous vous êtes mis à coder. Quel fut votre premier programme ?
- Vous avez créé en 1984 un jeu multi-joueurs sur ordinateur : « Time city ». Pouvez-vous nous en parler ? Est-il encore accessible ?
- Avant d'être un opposant, l'informatique en réseau a permis l'anonymat aux joueurs. On dit que Bobby Fischer, célèbre Grand Maitre International, jouait anonymement aux échecs sur Internet. Vous avez rêvé de vous retrouver face à lui ? Vous connaissez d'autres cas ?
- En 1990 disparait Jeux & Stratégies. Méventes ou envie d'autre chose ?
- Vous-même, vous vous orientez plus vers du logiciel de serious gaming. En quoi le
jeu
devientsérieux
?
- Quand est arrivé dans les foyers les adaptations de classiques en jeu électronique, parfois nommé
- Troisième partie :
- Quand a-t-on réellement pu parler de machine learning ?
- Qu'est-ce que ça change sur la manière de concevoir un opposant numérique ?
- J'ai parlé du fameux bug d'agressivité de Gandhi dans le jeu « Civilization ». Est-ce que ces bugs qui modifient une stratégie du tout au tout peuvent devenir intéressants ?
- Récemment, un ordinateur a mis au tapis plusieurs joueurs de poker professionnels. Donc
- Que reste-t-il comme jeu
classique
où l'homme a encore une avancée sur la machine ? - En tant qu'opposant virtuel, l'ordinateur peut-il et doit-il mentir ?
- Est-ce que tenter une injection SQL ou XSS dans un jeu en réseau est-il du jeu ?
- Que reste-t-il comme jeu
- Dans vos dernières créations, vous avez participé à la conception de « Creative Profiler », pouvez-vous nous en parler ?
- Je ne vous demanderai pas quel jeu vous adorez jouer, mais plutôt quel jeu vous préférez jouer sur ordinateur plutôt que sur une table face à des joueurs humains ?
Interview : DaScritch. Merci à René Spéranza
Photo : Autoportrait, avec l'aimable autorisation de l'auteur, détail.