Extrait de l'émission CPU release Ex0127 : Positionnement in-doors.
Bonjour chers élèves.
Bienvenue pour ce cours sur la localisation. D’ailleurs Kevin, en parlant de localisation, vous allez passer au premier rang, hors de question de vous laisser au milieu de la classe.
Un peu d’histoire, donc :
Le besoin de définir une localisation est aussi ancien que la vie elle-même.
Imaginez-vous, petit organisme pluricellulaire découvrant son environnement dans le noir complet de l’océan primordial. Cet organisme va développer des sens, le toucher d’abord. Il va sentir ce qui l’entoure, quelle direction est libre et quelle direction comporte un obstacle.
Pour faire clair, imaginez Tonton Roger qui rentre du bar à 2 heures du matin. Voilà…
Pour en revenir à notre petit être, son corps va être traversé par les ondes qui se propagent dans le milieu ambiant, il va développer des membranes qui lui permettront de capter plus finement ces ondes et les signaux qu’elles véhiculent. Ce sont aujourd’hui nos oreilles, capables de capter le son. Avec nos oreilles, nous sommes capables de nous repérer grâce à l’écho, de savoir si nous sommes dans un espace vaste ou un espace clos, de savoir si nous sommes proches d’un mur ou loin de tout obstacle.
On peut aussi s’en servir pour écouter du Michel Sardou, comme quoi nous savons gâcher les dons de la nature.
Enfin ce petit organisme va ensuite sentir de l'énergie, de la chaleur, à la surface de l’océan. Il va développer des capteurs lui permettant de recevoir et de traiter ces signaux et cette énergie, ce sont les yeux, et cette énergie c’est la lumière, transportant un tas d’informations notamment les formes et couleurs.
Le risque c’est qu’il se crève les yeux en zappant sur la 302ème saison de Touche pas à mon poste présenté par Cyber-Hanouna.
Ce petit organisme c’est notre ancêtre, et son évolution continua jusqu’à donner les poisson, les mammifère, et nous les homo sapiens.
Ainsi donc la biologie nous fit évoluer dans l’espace jusqu’au XXème siècle, quand la technologie prit le relais. Nos sens naturels ne nous suffisaient plus, il fallait faire appel à des technologies avancées pour se repérer.
C’est ainsi que des capteurs GPS furent ajoutés dans les téléphones, et les hommes de cette époques en devinrent tellement dépendants que tous les panneaux des routes furent supprimés.
Plus besoin de nom de rue, plus besoin de directions, tout était disponible en réalité augmenté grâce aux application de cartographie. Les collectivités publiques pouvaient ainsi modifier à leur guise les limitations de vitesse selon l'humeur des élus ou le manque de recettes, ou renommer les noms des grands boulevards en fonction des disparitions de leurs camarades de l'ENA.
Mais les capteurs de localisation intégrèrent bientôt le corps humain. Une des premières tentatives fut d’intégrer une boussole sur le torse humain, qui enverrait un courant de plus en plus fort à mesure que l’on se tourne vers le nord, ce qui évitait aux humains de… perdre le nord, c’est bien vous suivez.
Bien vite, les marques et les publicitaires détournèrent le système pour orienter les consommateurs vers leurs produits.
Mais la plus grande révolution c’était le guidage stellaire. En effet, comment se repérer dans l’espace, là où il n’y a ni haut, ni bas, ni Est, ni Ouest. La Voie Lactée fut cartographiée et l’on put se repérer par rapport à la distance relative à chacune des étoiles. Ainsi depuis la Voie Lactée nous nous trouvons à 1,37 parsecs d’Alpha du centaure et réciproquement.
En connaissant la distances des étoiles les unes entre les autres nous pouvions nous repérer dans un nouvel espace, sans sol, sans repère.
Tout ça pour gérer la navigation des colis Amazon Prime livrés en moins de 15 parsecs/secondes, c’en est presque triste.
Bien, le cours est terminé.
Pour la prochaine fois vous me rendrez un devoir sur les algorithmes de localisation dans un espace non-euclidien.
Texte : Solarus.
Illustration : exemple de tri-latération, CC-By-SA ElectroTrowel, modifié pour un ratio carré.