Interview diffusée dans l'émission CPU release Ex0178 : Occitel, fabriqué à Toulouse.
Qui est la Société Occitane d'Électronique ? Qu'a-t-elle créée ? Pourquoi a-t-elle disparu jusque dans nos mémoires ?
Pour en parler, je reçois depuis le bunker de l'association Silicium, René Speranza :
- Président Fondateur de l'association Silicium,
- historiographe de l'informatique,
- auteur du livre « Occitel Mini », édité par Silicium éditions,
- et super partenaire de tennis sur écran
- Première partie :
- Qui a créé l'entreprise ? Qui est Jean-Luc Grand-Clément ?
- Par où est-il passé ?
- Qui en seront actionnaires ?
- Quels furent leurs premiers produits ? Avec quels jeux ?
- Quelles gammes d'appareils construirent-ils ?
- Pourquoi les consoles
pong
ont tant de succès à l'époque ? - Et pourquoi y'en a eu autant ? J'ai vu passé un nombre de plus de 500 modèles différents conçues autour d'un certain AY-3-8500 de General Instruments.
- À combien d'exemplaires s'est vendu leur plus gros succès ? Et à quel prix ?
- Le design de leurs consoles de jeu était vraiment leur patte de fabrique. À qui le doit-on ?
- Deuxième partie :
- Tu as écrit un ouvrage édité par Silicium sur cette entreprise. Quelle a été la plus grande difficulté pour le constituer ?
- C'est étonnant, ils ont quand même vendu des wagons de leurs différentes consoles à la fin des années 1970s, mais les documents étaient finalement rares, et les ouvrages sur leur histoire, totalement inexistants.
- Tu as été à l'INA pour obtenir des documents comme les reportages télé. Quand tu les as regardés, quel sentiment as-tu eu ? Les reportages étaient plutôt complaisants ou moqueurs ?
- À côté, l'association Silicium a produit en série très limitée une console au format mini (tu me diras
c'est tendance le retrogaming en mini
). Là, on n'aura pas de logique discrète, mais une émulation logicielle. - Les console pong, c'était joli et pas cher, mais elles furent vite passées de mode. La SOE a tenté de se refaire sur les consoles de jeu à microprocesseur, l'OC2000. C'était quoi ?
- L'OC2000 avait un kit de développement. Ça devait être génial.
- Troisième partie :
- J'ai découvert qu'avant le plan Informatique Pour Tous, qui a été celui des Thomson TO7 et MO5, il y eu un premier plan informatique à l'enseignement, le plan 10 000 Micros. Qui l'a initié ?
- Et donc, la Société Occitane d'Électronique conçu le X1 qui fut retenu. Quelles étaient les caractéristiques de la machine ?
- Y'at-t-il eu beaucoup d'exemplaires ? 10 000 micros ? Parait que Silicium a le dernier exemplaire encore fontionnel, je vais pas te demander de l'allumer
- Si j'ai bien compris, c'est un processeur Motorola 6800 et des cartes déjà existantes. La SOE est-elle juste un assembleur de composants ?
- Pourquoi Motorola ? Pourquoi pas un Z80, un Intel 8008 ou un 6802 ?
- Quels furent les retours ?
- La SOE a fait aussi beaucoup de sous-traitance pour leurs machines à pong, de la marque blanche. Apparemment, une des raisons de leur faillite.
- On a des traces des anciens salariés ? de Jean-Luc Grand-Clément ? Ils ont accepté de te parler ou non ?
Interview : Da Scritch
Photo : Autoportrait