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Artefact du passé : Le minitel 2 et les évolutions applicatives

jeudi 8 avril 2021. Chroniques › Artefact du passé

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Extrait de l'émission CPU release Ex0160 : Légendes confidentielles du minitel, deuxième partie.

Toujours sur cette même génération que le Minitel 1b, il y a l'idée de monter en gamme avec le Minitel 10. Il avait un clavier détachable, avec un combiné qui se posait sur le clavier, une fonction révolutionnaire en France : le mode haut-parleur mains-libres incorporé. N'importe quel profession libérale ou directeur d'entreprise s'en devait d'en avoir un, et ne pas hésiter à appeler en mode mains libres pour frimer devant son copain du club des amateurs de cigares.
Sa location était payante, à 120 FF/mois, il marquait clairement une volonté politique : Oui, nous sommes un gouvernement socialiste issue d'une coalition avec les communistes. Oui, nous avons taxé l'évasion fiscale, mais regardez ce que nous faisons pour les foyers aisés : Canal + et le Minitel 10.

La génération suivante, le Minitel 2, s'affichait dans une teinte gris anthracite, plus Haute-Administration. Avec leurs formes franches, on avait plus l'impression d'une carrosserie d'une Espace Renault Matra de ministère. Le minitel 12 , lui, aura des couleurs gris clair/blanc ivoire français, plus exécutive, plus présidentiel. Le chic parisien sur le bureau de tous les préfets.

Alors c'est marrant, je l'avais pas vu comme ça à l'époque, mais maintenant que vous le dites…
Mais vous parliez de fonctionnalités avancées ?

Oui, tout a fait : l'idée était de rendre le minitel plus professionnel, et de donner une image de cadre supérieur qui s'en serve comme d'un outil décisionnel.

Le Minitel 2, ainsi que le 10 et le 12, étaient capable de numéroter par eux-même, sans avoir à devoir le faire avec le téléphone. Gain de temps, top rentabilité. D'ailleurs, le terminal eu ses caractéristiques techniques augmentées au point d'être vraiment proche d'un micro-ordinateur avec quelques applications pré-installées comme un carnet d'adresse, un mot de passe pour verrouiller certains usages.

Une autre évolution du standard fut le Minitel Photo, qui pouvait afficher des images en 64 niveaux de gris, en 320 par 240, des images au format jpeg, adaptée au codage STUM. Le minitel Photo disposait d'un modem à 9 600 bauds afin de ne pas passer 20 minutes à afficher une page. Une des démonstrations exposées était un site minitel d'agence immobilière, avec visionnage de photographie des appartements du catalogue. Sauf qu'à l'époque, au début des années 1990, le premier appareil photo numérique n'était pas encore achetable. Les photos argentiques devaient être numérisées puis montées en page minitel par l'agence publicité de France Télécom. Une prestation facturée… un prix certain.
Objectivement, le minitel photo fut un échec, avec moins de dix milles exemplaires distribués. Par curiosité, il a été prototypé en carte d'extension interne du Minitel 1b.

Ah oui, quand même ! La machine pouvait donc vraiment être transformée en ordinateur !

Oui, et des ingénieux bricoleurs le font encore dans leur chambre de bonne. Officiellement le minitel était avant tout un terminal. Un terminal avec une liaison téléphonique. Les générations après le Minitel 1 disposaient d'un modem révisé capable de monter jusqu'à 4 800 bauds en symétrique, soit aussi puissant qu'un fax de catégorie G3 (et non encore homologué par la Direction Général des Télécoms). Petite subtilité où l'on reconnaît la patte de certains directeurs venus du privé : si les pages s'affichaient 4 fois plus vite, la facturation à la minute était aussi 4 fois plus chère. Il avaient loupé le coche de la touche Connexion/Fin, mais pas celui-là.

Et on avait déjà la technologie pour rendre un minitel encore plus rapide : lors de l'expérimentation de la fibre optique chez le particulier à Biarritz en 1984, des minitels disposaient du très haut-débit à 128 kbauds, ils étaient directement branchés sur le réseau Transpac, sans passer par le parfois aléatoire réseau téléphonique. Une vitesse stupéfiante, 100 fois plus rapide que le modèle de base, qui ne sera disponible pour le Grand Public qu'avec le Numéris à la fin des années 1990. Mais à ce moment-là, le public ingrat s'intéressait plus au internet yankee qu'à notre technologie souveraine.

Revenons donc au minitel 2 et suivants, ces terminaux évolués étaient toujours axés sur l'usage d'un seul service à la fois. Les maintes tentatives de faire un minitel multitâche qui permette de diagnostiquer son cancer sur 36 15 Doctissimo et d'aller trouver un naturopathe près de chez soi sur le 36 15 Doctolib en même temps furent… comment dire… Même le Thomson TO9+ n'y arrivait pas. Peut-être une des limites du réseau Transpac. Qui sait.

Qui sait…

Texte : Da Scritch
Interprété par DuSport et Monsieur X
Illustration : Couverture d'une brochure promotionnelle du Minitel 12, via Scooter, D.R.

Pièces jointes

  • 0160-CPU-Artefact-Minitel2(08-04-21).mp3

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