Interview diffusée dans l'émission CPU release Ex0176 : Radio Toulouse et Citizen Tremoulet.
L'histoire de la radio a un fait très peu connu : Toulouse a été le point de départ d'un très gros groupe de radios au niveau européen entre les deux guerres. Une histoire qui a duré pratiquement jusqu'en 1981. Et à la manœuvre, Jacques Trémoulet.
Qui était Citizen Tremoulet, le deuxième fondateur de licorne de la French Tech Toulouse après Clément Ader ?
Pour y répondre, nous sommes depuis les locaux de Toulouse FM avec Sylvain Athiel :
- Directeur du Pôle Broadcast de Mediameeting ;
- à ce titre patron de l'agence de presse audio A2PRL et de la radio locale commerciale Toulouse FM ;
- co-fondateur de la radio publique Le Mouv en 1997 ;
- commissaire du projet Radio Andorre pour la principauté andorrane ;
- et surtout auteur du livre « Conquérants des ondes ! L'incroyable histoire de Radio-Toulouse et Radio-Andorre », aux éditions Privat, qui va bientôt connaitre une nouvelle édition.
- Interview, première partie :
- Pourquoi vous êtes vous passionné pour l'histoire de Radio Toulouse ?
- Qui est Jacques Trémoulet ?
- Pourquoi veut-il monter une radio ? Avec qui s'associe-t-il ?
- Reste-t-il des archives sonores de Radio Toulouse ? (Je tiens à remercier le site 100ansderadio.com qui justement a des très rares archives de Jean Roy)
- Si Radio Toulouse était un des très grands groupes radios européens privés, pourquoi n'en n'a-t-on pas plus parlé ? Parce qu'il n'était pas dans une capitale ?
- Je veux pas déflorer votre livre mais on y trouve des retournements politiques, des histoires d'amour, des nazis, La Résistance [en Anglais dans le texte], des sociétés off-shore… À quand une série Netflix ?
- Et pour la bande son, on le sait peu, mais à l'époque, Toulouse est un phare culturel avec l'opérette et le bel canto (et très indirectement le tango).
- Interview, deuxième partie :
- Durant la journée, quelle est la durée des émissions de Radio Toulouse ? Y'avait très peu de radios françaises qui émettaient toute la journée.
- L'État apprécie peu ces entrepreneurs de la radio, une station Toulouse PTT est vite montée, moins de 10 jours après le lancement de Radio Toulouse. Paraît que c'était la foire d'empoigne entre les deux équipes.
- Radio Toulouse est pratiquement la première station après Radiola à avoir une couleur d'antenne, celle de la voix de Jean Roy, son speaker qui a animé tous les jours pendant 20 ans.
- Radio Toulouse est une station très puissante, audible en Europe et même en Afrique. Elle avait tant d'audience que ça, ou c'était surtout les accords de reprises ?
- Que se passe-t-il pendant l'Occupation ?
- Et à a Libération ?
- Interview, troisième partie :
- J'ai découvert que Trémoulet avait tenté de prendre le contrôle d'une petite radio associative : Radio Luxembourg. Déjà le besoin de créer des radios périphériques ?
- Radio Andorra, là aussi, il a eu maille à partir avec la radio montée par l'État, Sud Radio.
- Trémoulet ne s'est pas arrêté là, il a monté diverses stations périphériques jusque dans les Antilles.
- Que reste-t-il de son empire des ondes ?
- Finalement, Jacques Trémoulet s'est lancé sans s'adosser à une groupe de presse (contrairement au Poste Parisien ou à Radio 37), et sans velléités politiques visibles (contrairement à Pierre Laval et sa Radio Lyon). D'après vous, qu'est-ce qui le motivait ?
- La première version de votre livre « Les conquérants des ondes » est sorti chez Privat en 2008. Quand vous l'aviez écrit, vous imaginiez qu'un jour vous seriez à la tête de MediaMeeting, avec une tête de pont Toulouse FM, une agence de presse audio A2PRL, un réseau de radio locales affiliées ou clientes,… ?
Interview : Da Scritch
Photo : Portrait fourni par l'interviewé. D.R.